Le 18 avril
2013, nous sommes allé voir le film Mafrouza
Oh la nuit ! d’Emmanuelle Demoris, afin de pouvoir imaginer ce que
pouvait être le travail d’Alain Devalpo en Tunisie.
Le film a été
tourné en Egypte, dans le port d’Alexandrie, dans le quartier de Mafrouza, un
bidonville bâti sur les tombes du plus grand cimetière égyptien, un site
archéologique romain datant de plus de 2 000 ans.
Plusieurs familles étaient filmées ; chacun
était libre de raconter ce qu’il voulait. Au début, on rencontre Adel et Ghada,
un jeune couple, puis Mohamed Khattab qui fait vivre sa famille en tenant une
petite épicerie. Ensuite, la famille Chenabou qui a pour activité de trier les
déchets afin de les recycler ou encore Abu Hosny qui essaie tant bien que
mal de vider sa maison inondée sûrement à cause des décharges dit-il. Enfin, Om
Bassiouni qui prépare son pain sous la pluie. Au fur et à mesure on découvre
qu’Emmanuelle Demoris est un personnage à part entière que les habitants de Mafrouza
ont prénommé « Iman ».
Entre les
mariages, les chants, la vie familiale et la triste réalité de la pauvreté, ce
documentaire nous fait découvrir un quotidien que nous ne connaissons pas. Au
cours du film, on rit, on chante, on pleure : on rentre dans le film comme
si on y était. Le spectateur s’introduit en effet, dans leur vie, comme s’il y
était, car le documentaire est tourné avec une seule caméra, et il y a juste la
réalisatrice derrière la caméra et la traductrice.
Les habitants
de Mafrouza n’ont pas peur de ce qui peut leur arriver : ils ne craignent
que Dieu.
Le film se
finit après une scène banale, c’est comme une immersion de 2h13 dans leur vie
avec leur joie et leur misère.
Mathieu, Wilfrid, Inès,
Caroline, Linda, Synthia, Mamadou, Moussa
« J’ai beaucoup aimé ce
documentaire car j’ai pu voir une vision sur la vie des personnes pauvres qui
n’ont pas le quart de ce qu’on a ici. Toutes les scènes du documentaire m’ont
plu, surtout le mariage quand deux personnes mettent l’ambiance en faisant des joutes
verbales. » Wilfrid.
« C’est la première fois que
j’ai vu et aimé un documentaire. Je trouve qu’il est intéressant et j’aimerais
bien voir les autres. » Inès
« Mafrouza est un film assez distrayant qui a autant de moments
comiques que tragiques. Pour moi, c’est un bon film : je le conseille à
tout le monde.» Grégory
« J’ai aimé ce film car il
m’a fait rire. Ce film m’a fait découvrir les joies, les peines, les rires de
certaines personnes qui n’ont presque rien. Ce film m’a fait voir un quotidien et
une culture que nous ne connaissons pas. » Linda.
« J’ai aimé ce film car
d’habitude je trouve les documentaires lassants et ennuyeux. Mafrouza m’a beaucoup plu et nous a
montré les coulisses de l’Egypte, ce que les touristes ne voient pas. »
Moussa
« J’ai aimé car il y avait
beaucoup d’animation et ça fait rire. » Johanna
« J’ai aimé le documentaire
car il montrait une autre face de l’Egypte qu’on ne voit pas toujours à la
télévision ; comme des habitations ravagées par l’eau qui monte jusqu’à 70
cm et personne ne vient aider les familles dans le besoin immédiat. »
Jubba.
« Le film était ennuyeux, on
n’en voyait pas le bout. Je ne comprends même pas qu’aujourd’hui, il y ait encore des
bidonvilles, sales, avec pleins de déchets autour jusqu’à même inonder leurs
maisons. On se demande comment ils arrivent à vivre dans de telles conditions.
Comment peuvent-ils vivre comme ça, sans salle de bains, sans
cuisine… ? » Doriane.
« J’ai aimé m’immiscer dans
leur vie facilement, mais je n’ai pas aimé la longueur du film, et il n’a pas
vraiment de rythme ». Mathieu.
« J’ai aimé quand les
messieurs chantaient lors des mariages car ils disaient vraiment ce qui leur
passait par la tête. Ils rigolaient beaucoup et c’était drôle à voir. Je n’ai pas aimé quand le monsieur a montré
sa maison qui est inondée de partout. Il s’est confié à la caméra en disant qu’au
début de l’inondation il s’aidait d’un seau d’eau, mais comme l’eau revenait
tout le temps, il a fini par arrêter. Et j’ai eu de la peine pour lui. »
Aurélia.